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Les gens qui lisent sont moins cons que les autres

À l’occasion du Salon Livre Paris qui s’est tenu du 16 au 19 mars 2018, mais surtout de la sortie de leur livre « Lire ! », Bernard Pivot et sa fille Cécile ont été invités, par Le Figaro Magazine du 16 mars, à échanger avec Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Éducation nationale.

Le ministre affirme, dans l’article publié, que si « la lecture isole en apparence », elle nous ouvre en réalité un champ infini. Ce que confirme Bernard Pivot en déclarant :

« Lire, ce n’est pas refuser le monde, mais y entrer par d’autres portes ; lire, c’est prendre des nouvelles des autres ; lire, c’est se frotter à des idées ou à des personnages dont on ignorait l’existence ; lire, c’est étoffer son carnet d’adresses ; lire, c’est agrandir ce trésor en nous qu’est la culture générale ; lire, c’est parier sur l’intelligence ; lire, c’est vivre mieux ».

Le magazine donne un extrait choisi de l’ouvrage dans lequel Bernard Pivot s’exclame :

« Les gens qui lisent sont moins cons que les autres, c’est une affaire entendue. Cela ne signifie pas que les lecteurs de littérature ne comptent pas d’imbéciles et qu’il n’y a pas de brillantes personnalités chez les non-lecteurs. Mais, en gros, ça s’entend, ça se voit, ça se renifle, les personnes qui lisent sont plus ouvertes, plus captivantes, mieux armées dans la vie que les personnes qui dédaignent les livres ».

Bien sûr, on va dire que Pivot défend là son « métier ». Mais la science confirme ses propos tranchés. Le Figaro Magazine publie, toujours dans son édition du 16 mars, un article qui, en s’appuyant sur les travaux de Stanislas Dehaene, livre tous les bienfaits de la lecture sur notre cerveau.

Les recherches de Stanislas Dehaene, psychologue cognitiviste et neuroscientifique, professeur au Collège de France, lui permettent d’affirmer que si lire est un excellent divertissement, c’est également un excellent moyen de réduire le stress, de stimuler la créativité, d’enrichir l’expression orale (« on utilise des phrases plus complexes quand on est lecteur ») et d’alimenter « la qualité de compréhension du monde et des autres, de leurs émotions comme de leurs comportements ». Enfin « lire aide à maintenir son cerveau en forme. Outre qu’elle entretient la mémoire, la lecture semble retarder aussi les symptômes de certaines maladies neurodégénératives ».

Dans l’extrait du livre des Pivot donné par le magazine, l’ancien présentateur d’Apostrophes regrette que « beaucoup trop d’hommes politiques, de chefs d’entreprise, de hauts fonctionnaires, de manageurs, de responsables de tout poil ne lisent que des livres utiles à l’exercice de leur profession ». Il les enjoint à se pencher sur la littérature, à s’intéresser à la fiction. En effet « romans et récits leur apprendraient bien des choses. Sur le clair-obscur des mentalités. Sur les raisons des volte-face et des fidélités. Sur les fiertés minuscules et les détresses inavouables. Sur le grand bazar du commerce des corps et des âmes. Et donc, par comparaison, par confrontation, sur eux-mêmes ».

Bernard Pivot a raison, bien sûr. Et si le Club de lecture Affaires met essentiellement en avant des ouvrages à caractère professionnel, il n’en oublie pas les romans. C’est ainsi que nous avons, tout dernièrement, mis en valeur « Ecosystème » de Rachel Vanier, et « Egoman » de Serge Marquis. Assurément, il y en aura d’autres dans les mois à venir.

La lecture de romans est peut-être plus naturelle chez toute une nouvelle génération de dirigeants. Dans son édition du 9 mars 2018, Le Figaro Magazine publiait le classement des leaders économiques de moins de 40 ans, réalisé par l’Institut Choiseul. Cette année, l’hebdomadaire s’est intéressé aux profils littéraires.

Ainsi, Maud Bailly, 6ème du palmarès et directrice du digital d’AccorHotels, déclare :

« Quand j’ai besoin de faire une vraie coupure, je reviens toujours à la même chose : la lecture ! C’est la meilleure façon de retrouver ma faculté de penser ».

Mathias Vicherat, directeur général adjoint de SNCF, chargé de la communication et de la stratégie, 4ème du classement avoue être « tombé totalement dingue de Proust » avant d’entrer en hypokhâgne. Et avant d’entrer à la SNCF, il a pris le temps de lire Zola, "La Bête humaine" bien sûr.

Bertrand Picard, PDG de Natural Grass, 67ème de la liste, reconnaît qu’il passe « une grande partie de sa vie dans les bouquins ». Cela le sort de son quotidien d’entrepreneur. « J’aime particulièrement, dit-il, les romans historiques car ils permettent de mettre les choses en perspective. Cela donne de l’assurance pour aller vers le futur ».

Quant à Julie Bonamy, directrice de la stratégie et du plan de Saint-Gobain, classée 47ème, elle affirme :

« Lire, c’est essentiel ! Non seulement, cela apprend à écrire correctement mais, en plus, les livres ouvrent l’esprit et aident à avoir des idées nouvelles ».

Bref, la leçon est claire : pour ne pas mourir idiot, lisez ! Et pour faire de bons choix de lecture : abonnez-vous au Club de lecture Affaires.

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