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Des dangers de la nature… et des bienfaits de la chimie

Toute affaire cessante, la préfète (sic) de l’Ariège, Chantal Mauchet, s’est précipitée le 9 juin 2020 à 1 800 mètres d’altitude, à proximité du cirque de Gérac, pour se recueillir devant la dépouille d’un « jeune mâle de 4 à 5 ans, pesant de 150 à 200 kilos ». Il n’est pas question ici d’un garçon qui aurait trop profité pendant le confinement, gavé d’azinat (sorte de potée aux choux et pommes de terre, accompagnée de jambon, saucisse de foie et autres charcuteries) ou de mounjetado (cassoulet, traditionnellement cuisiné avec des cocos de Pamiers), spécialités ariégeoises trop méconnues.

Non, le « jeune mâle » qui met en émoi la fonctionnaire est un ours. Tué par balles, probablement par un éleveur, le plantigrade a été transporté par hélicoptère à l’école vétérinaire de Toulouse pour être autopsié. Même Élisabeth Borne, ministre de la Transition écologique, s’est fendue d’un Tweet, assurant que l’État allait porter plainte. Et Laurent Dumaine, procureur de Foix, a assuré que « tous les moyens sont mis en œuvre pour identifier le ou les auteurs », précisant au passage que celui ou ceux-ci risquent trois ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende.

Bref, tout ce que l’Ariège compte de hauts fonctionnaires se mobilise. De quoi énerver davantage encore les éleveurs qui n’ont pas droit à tant d’égards lorsqu’ils perdent leurs brebis, ni même quand l’un d’eux se suicide.

L’ours, le loup et le virus : de redoutables prédateurs

Plus de 1 100 brebis sont mortes en 2019 sous les griffes de la cinquantaine d’ours présents dans ces montagnes, en tout cas si l’on s’en tient aux chiffres officiels des animaux morts pour lesquels les éleveurs ont été indemnisés par l’État. A ce tableau de chasse, on peut ajouter une trentaine de ruches, 32 vaches, 14 chevaux, 4 chèvres et un chien.

Le loup s’attaque aux mêmes animaux. Les victimes de l’animal ont été de 12 500 l’année dernière, essentiellement des brebis (83 %), mais aussi des chèvres, vaches, chevaux et chiens. Les autorités – en l’occurrence Pascal Mailhos, préfet coordonnateur du plan national « loup et activités d’élevage » –ont compté près de 600 loups en 2019 sur l’ensemble du territoire national.

Si l’ours a disparu des Pyrénées, avant sa réintroduction en 1996, c’est qu’il représentait un danger pour la vie pastorale. C’est également le cas du loup, revenu sur le territoire français depuis l’Italie dans les années 1990 également. Les éleveurs ont éliminé les deux espèces qui rendaient leur travail impossible et dangereux.

Sous l’impulsion d’écologistes radicaux et idéalistes, vivant dans les villes, il semble qu’on ait oublié que la nature pouvait présenter bien des dangers. Le coronavirus est venu nous le rappeler.

Depuis leur réapparition sur le territoire hexagonal, le loup et l’ours réunis ont fait peu de victimes humaines. Ce n’est pas le cas de la Covid-19 qui a tué près de 30 000 personnes en France, et plus de 400 000 morts dans le monde début juin.

Pour Nicolas Hulot, avec le coronavirus, « la Nature (avec le N majuscule qui s’impose lorsqu’on parle d’une personne) nous envoie un message », « une sorte d’ultimatum ». En gros, l’Humanité s’est mal comportée et Dame Nature se venge en envoyant le coronavirus. Celui-ci serait pour l’écologiste « un mal nécessaire » pour que nous prenions conscience de l’urgence.

Ce n’est pas l’avis de la géographe Sylvie Brunel, qui déclarait au Figaro Magazine du 17 avril 2020 que « la nature livrée à elle-même n’est pas l’amie du genre humain, toute l’histoire de l’humanité est celle d’une longue lutte, jalonnée de pandémies meurtrières et de catastrophes naturelles ».

Contrairement à Nicolas Hulot et à ses amis Verts, elle ne se réjouit pas de la décroissance actuelle censée permettre à la Terre de souffler car « si cette déprise humaine durait, la broussaille envahirait tout […]. Friche, fermeture, feux menacent les milieux abandonnés. Très vite des pestes indésirables vont proliférer si l’homme ne les régule pas : rats, punaises, moustiques et autres envahisseurs, avec leur cortège de maladies, y compris pour la faune. Les essaims de criquets en Afrique de l’Est s’abattent sur les récoltes et dévastent tout sur leur passage. La faim menace hommes et animaux ».

Besoin de chimie et de pétrole

Pour lutter contre les insectes et autres nuisibles, contre les maladies des plantes, contre les maladies humaines, contre les plantes dangereuses comme le datura qui contamine aujourd’hui l’agriculture biologique, nous avons grand besoin de la chimie, de l’industrie pétrolière et de la pharmacie.

De même contre la Covid-19, nous avons besoin de médicaments bien sûr, de vaccins dans un avenir que nous espérons proche, mais aussi de produits désinfectants (l’eau de javel a été le 4ème produit le plus acheté dans les supermarchés pendant le confinement !), de masques (en polypropylène), de gel hydroalcoolique réalisé avec de l’éthanol, de visières de protection en polycarbonate, d’écran de protection en plexiglass… Dans les hôpitaux, besoin de sur-blouses en polyester, de charlottes, chaussons, masques FFP2 en polypropylène, de gants en latex, etc.

On a aussi observé, pendant la pandémie, la hausse des ventes de fruits et légumes emballés de plastique, moyen d’être assuré qu’ils n’ont pas été touchés préalablement par une main contaminée.

Le pétrole, la chimie et la pharmacie qui étaient déjà indispensables, sont désormais vitaux, n’en déplaise aux Verts.

Le groupe Elmer Food Beat le chantait déjà dans les années 1990 : « Le plastique c’est fantastique » !

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